CRIME ET CHÂTIMENT de DOSTOÏEVSKI : Une démonstration de la perfectibilité et de la responsabilité de l’être humain.

Raskolnikov, personnage principal du roman Crime et Châtiment, est un ancien étudiant,  exclu de l’université qu’il a fréquenté et en proie à des privations extrêmes, qui se révolte contre lui - même, contre la société et contre Dieu. Il choisit de s’insurger contre toute morale et méprise les valeurs universellement admises. Il se laisse glisser vers le mal, s’embourbe dans le crime et arrive à tuer sa créancière.
Mais, sa rencontre avec Sonia, une jeune prostituée,  va amorcer le changement de sa vie. Elle lui est très dévouée, prête à tout faire pour lui et le supporte financièrement en vendant son corps. Et, touché par l’attention qu'elle porte à lui et les sentiments qu’elle manifeste envers lui, rongé aussi par des remords il décide de se fier à elle, de lui confier son âme et confesser ses crimes.
Sonia l’encourage à se rendre à la police. Arrêté et jugé,  il est condamné à la déportation en Sibérie.  Cette condamnation entraînera sa rédemption et le sauvera.

Ce roman à succès de Fiodor Dostoïevski,  sorti en 1886, dévoile la vraie nature humaine et est une claire démonstration de la perfectibilité et de la responsabilité de l’être humain. Il montre que :
1- L’humain est un être dual.
Il a,  en effet, un démon et un ange qui sommeillent ensemble en lui. Il est donc capable du pire, par sa nature démoniaque,  et du meilleur,  par sa nature divine. Son instinct mauvais le rend apte à s’engouffrer dans le mal,  l’hypocrisie,  l’orgueil, la cruauté et la trahison. Par sa ressemblance à Dieu, il est apte à se hisser vers la perfection, à cultiver le bien,  la justice,  l’amour,  la paix, la joie, la bonté, la fidélité,  la douceur et la tempérance.
Cette dualité a marqué la vie de Raskolnikov (personnage principal du roman).
Au début, il s’est laissé emporter par le diable pour semer le mal et la cruauté. Puis, il arrive à se réconcilier avec lui, avec la société et avec Dieu.

2- L’humain est un être raisonnable et libre.
L’humain est bien un être raisonnable,  capable d’établir la différence entre le mal et le bien, de découvrir sa raison d’être. Puisque cette raison d’être est en lien direct avec sa raison de vivre, c'est bien dans sa connaissance et dans son acceptation qu’il arrivera à s’écarter du mal, à épouser et à se diriger vers la lumière. C’est cette lumière qui lui permettra de voir et comprendre que tout humain est fait pour être libre d’être lui - même et nul autre,  libre de raisonner, libre de créer et de vivre son bonheur possible. Plus vrai qu’il est aussi libre de choisir sa voie, libre de préférer les ténèbres à la lumière. Ce sera donc son choix et il sera appelé à assumer les conséquences.
Au début du Roman,  Raskolnikov, en désobéissant aux normes sociales et aux grandes valeurs universelles, a choisi de pousser les limites de sa liberté de répudier le mal, jusqu’à se laisser commettre un meurtre. Il n’a pas su déceler et compris sa raison de vivre. Heureusement que sa conscience se réveillera pendant ses rapports avec Sonia,  ce qui mènera à sa repentance et à son renoncement au mal.

3 -  L’humain est un être responsable, appelé à suivre le chemin de la vérité.
Il a la responsabilité de choisir le bien, de préférer la lumière aux ténèbres. Chacun est ainsi appelé à développer en lui tous ses potentiels positifs d’être humain.  Tous ses efforts et toutes ses pensées doivent concourir à augmenter son humanité,  à faire de lui l’être qu’il doit être,  un être doué de raison qui s’engage et œuvre à s’élever au dessus de tout, à se tendre vers Dieu,  à faire luire en lui la suprême lumière,  lumière qu’il doit aussi porter sur les autres et qui lui permettra de comprendre que tout humain est fait pour être responsable de ses actes.

En somme, Dostoïevski plaide, dans son Crime et Châtiment,  en faveur d’une littérature porteuse de nobles valeurs. Il montre nettement qu’on ne peut pas mettre fin au mal par le mal et que seule la lumière peut vaincre les ténèbres. Dans un élan scatologique en cinq étapes (la prise de conscience du péché, le regret du péché,  la confession du péché, l’abdication ou abandon du péché et la rédemption). Ce roman s’inscrit en faux contre le nihilisme régnant en Russie au XIXème siècle et prône, peut-être sans le vouloir,  des principes fondamentaux du christianisme.

Dr. Berthony Jean François,
MDS Éditions.

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